Mission II de Gilgamesh (Rang B)

"Kugin Faryuu? Enchanté, je suis Gilgamesh Destra, votre escorte, selon les ordres du Kazekage.
-Quoi? Seulement vous? Un maigre adolescent d'à peine une vingtaine d'années?
-Ne me sous-estimez pas je vous prie. Si j'ai été placé sur cette mission, ce n'est pas pour échouer."

Une nouvelle journée commençait à Suna. Une fois de plus, le soleil dardait ses rayons ardents sur le village caché, cuisant chaque recoin de son sable, chaque maison, chaque individu d'une manière qui semble cruelle pour beaucoup, sauf pour les sunites. Ceux-ci étaient habitués, pour la plupart, depuis leur plus tendre enfance, à affronter les vagues sournoise d'une chaleur amplifiée par rapport aux autres pays. Et en plus, ils aimaient ça, les sunites. Ce n'était pas le soleil qui leur faisait peur, ni l'insondable désert qui entourait le village. Par cette chaude journée donc, Destra Soma, Chef du Clan destra, avait averti son fils que le Kazekage l'attendait pour lui confier une mission. Gilgamesh s'y était alors rendu, après les corvées matinales habituelles que sont le petit-déjeuner, le lavage et l'habillage de sa propre personne. Puis, l'esprit serein, il s'en était allé dans la tour de Karage Yumee, son ancienne coéquipière. Impressionnant de voir que malgré leurs jeunes âges, elle était déjà Kage, et lui Sensei. Etonnant, ou peut-être pas tant que ça... Gilgamesh avait pris les ordres de mission, avant de rentrer se préparer. Son matériel de base... Trousse de premiers secours, quelques kunaïs (mais moins que d'habitude, car désormais il avait beaucoup plus utile qu'un kunaï), notes explosives, fumigènes instantanés, des mètres de fil ninja, dont il aimait bien l'utilité polyvalente. Et surtout, Tsaradegi, sa dague personnelle. Depuis qu'il y avait écrit son nom avec son propre sang, cette dague était liée à Gilgamesh comme une invocation. Les propriétés étonnantes de l'arme la rendaient très utile. Elle ne faisait absolument aucun bruit, et toute l'ouïe du monde ne pourrait pas repérer le sifflement du vent sur son passage, puisqu'elle n'en créait pas. De plus, sa lame pouvait parer n'importe quel coup, même les lames qui avaient des propriétés spéciales, voir totalement irréelles. Enfin, elle pouvait revenir dans la main de Gilgamesh, ce qui lui permettait de profiter d'un stock de dagues de lancer inépuisable. Décidemment, depuis qu'il avait découvert cette arme, le Sensei sunite était chaque jour un peu plus émerveillé de ses capacités.

Une fois la préparation terminée, Gilgamesh s'en était parti aux protes de Suna, aller rencontrer l'homme qu'il allait devoir escorter. Yumee lui avait donné une photographie, ainsi qu'une explication de mission. Individu du clan Kugin à escorter, car il craignait être attaqué en route parce qu'il détenait des informations utiles ou dangereuses. Gilgamesh n'avait besoin que de ça. Il se fichait quelles étaient ces informations. Il se fichait de ce que ferait le Kugin sur place. Sa mission était de l'escorter, tout simplement, à Konoha, puis Kiri, puis retour au village. Moins il en savait, mieux il se portait.

"Mouais... Mais vous ne m'ôterez pas de l'idée que vous me semblez un peu maigrelet, mon garçon.
-Je crois que vous devriez me voir autrement. La bonne entente entre membres d'une même équipe permet des tactiques à plusieurs. Sinon, chacun fait de son côté, et tout part en cacahuète.
-Force m'est d'avouer que vous avez raison. Au moins, vous êtes moins bête que votre air dégingandé n'en donne l'impression.
-Je prendrais ça pour un compliment. Pour commencer l'escorte, j'ai une tactique simple, mais efficace."

Gilgamesh créa dans l'instant deux clones, et métamorphosa l'un d'entre eux à l'effigie du vieillard qui regardait, à moitié amusé, à moitié désabusé.

"Intéressante tactique... un leurre?
-Il est toujours plus profitable de voir ces clones attaqués, car ainsi, vous êtes sain et sauf, et je bénéficie d'un court avantage. Certes, l'effet de surprise n'est vraiment que très restreint, mais suffisamment pour me permettre une marge de manœuvre. Si vous n'avez plus rien à ajouter et que vous êtes prêt, je vous propose de partir immédiatement."

Ce furent bien évidemment les clones qui partirent tout d'abord, suivi d'assez loin par Gilgamesh et Faryuu. Mais pas trop loin, histoire de pouvoir les suivre à distance. La route pour Konoha s'annonçait longue... Le désert mettait une journée entière à être traversé. Il ne posa pas de problème particulier, car les deux compères étaient avant tout des sunites, et avaient l'habitude des tempêtes de sables. Ils se refugièrent dans un lieu spécialement prévu pour lorsqu'elle frappa leur position. (évidemment, les clones furent annulés, dans la tempête ils étaient totalement inutiles. Il fut un moment cependant qui inquiétait le sensei sunite. Durant la tempête, il eu l'impression d'apercevoir au loin des ombres qui se mouvaient... malgré une soudaine attention décuplée, il ne vit rien de plus. La sortie du territoire de Suna se fit sans encombre, et la traversée jusqu'à Konoha la fut tout autant. Pourtant, Gilgamesh avait la désagréable impression que lui et Faryuu étaient espionnés. Et il s'y connaissait en espionnage. Pourtant, il avait du mal à constater véritablement qu'ils était suivis. Aussi en déduit-il qu'il était possible que l'ennemi n'attaque qu'en recours où Gilgamesh serait épuisé par le voyage, car le vieillard n'était pas vraiment en état de combattre... Toute l'escorte reposait sur Gilgamesh.

Le duo passa une nuitée à Konoha. Dans les rues, sous la protections des ninjas de la feuille, il n'y avait aps grand chose à craindre. Lorsqu'ils avaient dus entrer, Faryuu avait présenté l'ordre de mission en bonne et due forme de Yumee elle-même, afin d'entrer sans coup férir dans le village. Même la paperasse avait ses bons côtés, finalement. Restant derrière le vieux Kugin, Gilgamesh donnait l'impression d'un austère garde du corps, avec sa tenue d'une noirceur impénétrable. Dans les bâtiments, il se tenait à l'écart, pendant que son "objectif" délivrait les informations dont il était chargé. Un bien lourd fardeau finalement, mais c'était les obligations du métier... Gilgamesh n'était absolument pas intéressé par ces informations. Il se bornait à l'escorte. Prendre connaissance des informations, c'était devenir un danger potentiel, lui ressassait-on depuis l'âge de 7 ans. Et puis cela ne le regardait en rien. On lui confiait une tâche, il ne devait pas faillir.

Dans la chambre d'hôtel, Gilgamesh était avec Faryuu. Plus sûr ainsi.

"Je dois avouer mon garçon que vous semblez vous y connaître en escorte. Nous n'avons même pas été attaqués, héhé !
-Possible, seulement, rien n'est à exclure. Je craint que nous ne soyons attaqués sur la route qui mène à Kiri. Il ne faut absolument pas baisser notre garde... Il y a des individus peu recommandables qui souhaitent vous mettre le grappin dessus, dit-on. Pour l'instant, dormons. Demain, nous repartirons à la marche..."

La route pour Kiri, enfin. Deux nouveaux jours de marche, à rester en retrait derrière ces clones, les regarder évoluer, sans se faire agresser... durant l'évolution géographique, les deux sunites ne parlaient pas. Premièrement, parce que d'un accord tacite, ils savaient que le bruit était une chose qui pouvait dévoiler leur position, ce qui pourrait être fatal à l'expédition. D'autre part, parce que finalement, Faryuu n'arrivait toujorus pas à faire pleinement confiance en Gilgamesh. Celui ci en était un peu énervé, mais il ne le montrait pas. Simplement, ce n'était pas au vieux singe qu'on apprenait à faire des grimaces, et cela n'était pas passé si inaperçu que ça aux yeux de Faryuu. La traversée était donc incroyablement silencieuse. Seul le doux murmure du vent et le bruissement des feuilles pimentait quelque peu. Le soir venu cependant, Gilgamesh avait la très nette impression que son ennemi allait enfin se montrer. Aussi demanda-t-il à Faryyu de rester en retrait, et de trouver une très bonne cachette.

"Ca va pas non? Je vais pas devenir un planqué juste parce qu'un jeunot croit bon de...
-Ecoutez, j'ai le désagréable sentiment que nous sommes suivis depuis notre sortie de Suna. Et tout me porte à croire que c'est maintenant que nous allons être attaqués.
-Mais enfin, ce n'est pas pour autant que..
-Faîtes ce que je vous dis. D'ailleurs ici, il y a un petit tronc creux... vous allez vous y cacher. Et vous ne faîtes plus le moindre bruit possible. Je vais opérer.
-Bon, c'est vous l'escorte après tout. Mais gare à vous si vous êtes dans le tort !"

Gilgamesh s'empêcha même de penser "quel vieux rabougri". Après tout, le vieillard n'avait pas totalement tort. Mais il n'avait pas totalement raison non plus. Avec mauvaise fois, le protégé se dissimula dans le tronc. Au même instant, le clone de Gilgamesh commençait un feu de camp. Quoi de mieux pour détourner l'attention qu'une lumière bien visible. Mais alors que Gilgamesh cloné et la copie de Faryuu prenaient position devant des flammes qui semblaient les réchauffer, le véritable héritier du Clan Destra, lui commençait à dissimuler son piège préféré en zone forestière. On appelait ça "La Morsure de Treant" dans le Clan. Le principe était banal, mais efficace. Il commença à disposer sur un large périmètre du fil ninja. Stratégiquement, il y accrochait souvent des kunaïs... le tout était bien ficelé. Lorsqu'il eut terminé, il tenait l'extrémité du fil. Lorsqu'il tirerait, le piège se déclencherait. Il enverrait des kunaïs explosifs (ils étaient explosifs car une note étaient collés sur eux.) Mais de plus, il avait posé un réseau de fil près du feu. Il avait ainsi un piège automatique qui prendrait effet si l'ennemi mettait le pied dans le petit espace où les deux clones se reposaient, envoyant des kunaïs depuis tous les côtés, sur le feu (donc encerclant la zone), et le second à déclencher à sa volonté.

Voilà, il n'y avait plus qu'à attendre... Venez les petits. Tombez dans le piège de Tonton Destra. Ah, du mouvement sur la gauche ! Ah non, ce n'est qu'un envol d'oiseaux... Gilgamesh se devait d'arrêter d'être aussi sous tension. Ce n'était qu'une banale mission d'escorte... Il en avait vu d'autres. Le silence tombait sur la petite forêt... Rien à signaler mon capitaine... C'était presque un moment décontracté pour s'endormir... Lorsque soudain, cette fois, quelque chose remua, et ce n'était pas une envolée d'oiseaux. Trois hommes sortirent alors des arbres, trois jeunes hommes, tous frappés d'une même emblème sur leur tunique, un rat sanglant, et tous ayant une profonde entaille sur leur bandeaux ninja... Des Nunnekins ! Gilgamesh avait été averti qu'il risquait de rencontrer deux types d'ennemis durant son escorte. Des nunnekins désirant les informations de Faryuu, et des nunnekins désirant sa mort par contre, car elle la tête de son protégé était mise à prix.

Les trois jeunes ninjas devaient avoir 16 ans tous environ. Méfiants, ils s'approchèrent du camp avec beaucoup de discrétion, si bien que les clones ne s'étaient aperçus de rien. Mais Gilgamesh, déjà caché, pouvait observer leurs faits et gestes. Ils restèrent là quelques secondes... Avant de soudain sauter de leur cachette directement sur les clones. Le clone de Gilgamesh fut promptement éliminé d'un kunaï en plein front. Mais lorsqu'il disparut dans un voile de fumée, les trois garçons eurent soudain des doutes sur l'identité du Faryuu qu'ils s'apprêtaient à enlever. Gilgamesh jugea qu'il était temps que la mascarade cesse.

"KAÏ !"

Aussitôt, le second clone disparut lui aussi dans de la fumée. Les trois ninjas restèrent là, complètement abasourdis par ce piège grossier, mais efficace. L'un d'eux s'apprêta à avancer, mais son camarade lui posa la main sur l'épaule, l'air soudain apeuré. De sa position, Gilgamesh pouvait entendre leurs paroles.

"NON ! Regarde où on est ! Nous sommes au milieu d'un... d'un piège de fil ! Si on bouge, il se refermera sur nous !"

Le ninja désigna alors à son camarade un des fils ninja qui parcouraient le campement des anciens clones. Perspicaces, ces petits, finalement, plus qu'ils en ont l'air de prime abord. Dommage qu'ils n'aient pas été plus futés avant d'attaquer. Car l'instant était venu. Le pot-au-rose était dévoilé. D'un geste, d’un seul, Gilgamesh s'empara de Tsaradegi, sa dague noire, la fit tournoyer dans sa main le temps de viser juste, et puis l'envoya droit sur un des ninjas.

La dague fendait l'air frais nocturne sans faire un seul bruit. C'était là une de ses particularités les plus intéressantes. Sa trajectoire était droite. Gilgamesh avait le coup de main. Il s'était longtemps entrainé au projectile. Puisqu'il était un piètre combattant, il apprenait à affûter ses dons. Il vaut mieux être véritablement expert dans un domaine que moyen partout. Au final c'est ça qui lui sauve la mise. Gilgamesh était désolé d'en arriver à ces extrémités pour sa mission. La mort de ces jeunes hommes. Mais il n'avait pas le choix. Et puis, ceux-ci étaient déserteurs. Ils auraient dû mieux se préparer... maintenant, il était trop tard pour eux.

La dague sortit alors du néant des arbres et se ficha net dans le coup de celui qui avait été rappelé à l'ordre avant d'activer un piège sournoisement dressé. Il émit un simple petit gémissement, avant que la vie ne le quitte. Ses camarades le regardèrent, l'air effrayé. Le piège était peut-être un peu trop réfléchi pour eux. Ils ne savaient plus quoi faire, totalement désorientés... lorsqu'ils s'aperçurent soudain que cette mort n'était pas si hasardeuse qu'elle n'en avait l'air.

"NOON !"

Le corps désormais inanimé, avec la dague fiché en travers du cou, sembla chuter au ralenti. Et exactement comme l'avait prévu Gilgamesh, lorsque le corps toucha le sol, il pressa plusieurs fils ninja à la fois. Ce qui ne signifiait qu'une chose... Dans un déferlement de métal, des kunaïs sortirent de toutes les directions pour pleuvoir sur les deux survivants. Le piège était de simple facture lorsqu'on y réfléchissait. Mais c'était ici une preuve que ce genre d'astuces, que les Destra pratiquaient tout le temps, marchaient efficacement. Lorsque la fumée provoquée par tous ces déplacements de métal froid fut retombée, il ne restait plus qu'un nunnekin debout. Celui avait des kunaïs fichés dans la jambe. Il était temps de terminer un combat qui n'avait pas eu le temps de commencer. Gilgamesh tira le fil qu'il tenait à la main, et une deuxième vague de kunaïs se précipita sur l'ennemi. Celui-ci cette fois était sur ses gardes, et sortit lui aussi un kunaï, qu'il gardait à la main pour contrer. Il voulait chercher d'où venait les tirs de kunaïs... il ne s'aperçut que trop tard de son erreur. Concentré sur l'esquive, les kunaïs qu'il contraient tombaient à ses pieds... mais ils étaient équipés de notes explosives. Le nunnekin eut un dernier regard apeuré, avant de disparaître dans une explosion plutôt conséquente.

Le calme retomba enfin. Il n'y avait plus que trois corps sans vie au centre d'un espace noirci et désormais un peu dégarni en végétation. Gilgamesh sauta sur place, en alerte, mais plus rien ne semblait venir. Le silence était presque omniprésent, juste rompu par les bruits habituels de la forêt. Sans rien dire, il ramassa alors un à un les kunaïs qu'il avait utilisé pour son piège, et les réorganisa dans sa besace, avant de récupérer son fil ninja. La récup', comme on disait, avait au moins le bon côté de servir plusieurs fois. Rien n'était à négliger. Peu de temps après, Gilgamesh alla retrouver le membre du Clan Kugin, qui semblait plutôt impressionné.

"J'ai tout vu à travers une fente dans l'écorce... Je dois avouer, mon garçon, tu as des méthodes plutôt surprenantes. Lâches, mais efficaces.
-Que voulez-vous, chacun porte sa croix. Reposons nous. Il nous reste encore Quatre jours avant de revoir Suna."

Le Lendemain, ils reprirent la marche. Une nouvelle fois, rien à signaler. Gilgamesh ne se sentait plus observé... Pourtant, il ne cessait surtout pas d'être sur ses gardes ! C'était la dernière chose à faire ! Mais il n'y avait plus rien à signaler. L'ennemi qui les avait observé durant leur trajet ces derniers jours était désormais mort dans cette forêt. Déjà quelques temps qu'ils étaient sortis.. Deux jours pour aller à Konoha, une journée de plus passée là-bas, et un nouveau jour passé sur le chemin... Déjà quatre jours qu'ils étaient partis ! Et il en restait à nouveau quatre selon ses calculs. Ce qui arriva d'ailleurs selon ces prévisions. Il mirent, depuis Konoha, deux journées entières pour arriver à Kiri . La séjour à Kiri se déroula d'ailleurs exactement comme à Konoha. Mais Gilgamesh prit un certain plaisir à revoir ces bâtiments qu'il avait arpenté lors de sa dernière mission... Une mission où il avait dut récupérer un parchemin plutôt important dérobé par un gamin. Il ené tait sorti avec le nez cassé, ce qui n'avait rien d'agréable, mais bon, on se faisait à tout. Et vue la furie qui lui était tombée dessus... il aurait put revenir plutôt avec de multiples fractures, et autres fêlures en tout genre. En tout cas, une fois les informations transitées à Kiri, Kugin Faryuu et Destra Gilgamesh se retrouvèrent à nouveau dans une seule chambre d'hôtel. Mais cette fois, après avoir vu les méthodes de Gilgamesh, le vieillard se montrait moins acide. Il fit même un commentaire intéressant au "jeunot" lors de leur nuitée.

"Tu sais petit... tu as un style de combat intéressant. On dirait presque un marionnettiste... Tu utilises toujours des pièges à base de fils que tu garde souvent en main. C'est les marionnettistes de Suna qui sont réputés pour ça.. Tu aurais pu être l'un des leurs, tu ne crois pas?
- ...Je dois avouer que cela me surprend... Certes, j'y avais déjà pensé... La maîtrise des marionnettes n'est pas un art qui aurait pu m'être fermé... Mais j'ai choisie ma voie, vous savez... Je ne sais me battre que comme je le fais.
-T'es bien le fils de Soma toi, ahah !
- !!!
-Allons, prend pas cet air surpris... j'ai déjà vu ton père à l'action... lui attaquait surtout avec des Genjutsus peu enviable... mais il avait un grand niveau... Et n'attaquait pas vraiment avec autre chose... Cela ne veut pas dire qu'il n'était pas un grand ninja... et que tu n'en seras pas un ! Tu sembles être un champion de la débrouille... à toi de voir comment tu combattras par le futur. J'espère que j'aurais la chance d'en profiter un jour...
- ..... merci. Maintenant, nous devrions dor...
- ...Dormir oui, je sais. Ahah, comme ton père. Toujours garder l'objectif en tête. Décidemment, vous les Destra êtes des individus bien curieux. Et ça, c'est un compliment !"

Puis revint le temps des voyages. Leur départ de Kiri fut très calme, sans incident. Le septième jour de cette mission fut la traversée du territoire du village caché de la pluie. Encore une fois, rien à signaler. Pourtant, Gilgamesh avait à nouveau ce sentiment désagréable... Il sentait que quelque chose allait mal tourner. Mais cette fois, il subodorait quelqu'un de plus puissant que trois jeunes débutants envoyés pour un enlèvement. Les choses allaient-elles tourner court, ça il n'en savait rien... Mais il était à nouveau sur ses gardes. Lors du campement, leur dernière escale avant Suna et la fin de cette mission, par précaution, il piégea à nouveau au fil ninja les alentours de leur tente de sommeil. Comme ça au moins, Gilgamesh dormit l'esprit tranquille.

"Ouaaahhhhh ! Mmmmm.... bien dormi, Faryuu-sama?
-Très bien, Gilgamesh-kun. Nous arriverons à Suna dans la journée?
-Oui, nous en avons quasiment fini avec cette escorte... bon, je sors de la tente m'aérer un peu..
-Fais mon garçons, fais. Je prépare un petit-déjeuner en attendant.
-Très bonne idée, Fary..........
-Gilgamesh? Pourquoi t'es-tu arrêté de parler subitement?
-C'est... c'est viscéral !"

Gilgamesh avait ouvert sa tente, et voulait simplement observé le paysage qu'il y avait. Mais sa surprise était grande. Le piège qu'il avait installé la veille... avait été activé... ou plus précisément, désactivé. Les kunaïs traînaient tous au sol, lamentablement, ainsi que le fil ninja, complètement détendu. Le piège entier avait été enlevé. Gilgamesh sentit la présence de Faryuu derrière lui, qui semblait aussi comprendre les implications d'un tel acte. Un avertissement? Une ruse pour faire entrer le duo en psychose? Rien de bon à présager, en tout cas. Instinctivement, Gilgamesh avait sorti Tsaradegi, mais une nouvelle fois, seul le calme lui répondait.

"Qu'est-ce que...
-Faryuu, dépêchons-nous d'avaler quelque chose et de partir. Nous laisserons la tente ici, nous n'avons plus besoin d'hôtel improvisé. Nous devons rentrer à Suna le plus vite possible. Quelque chose se trame.
-Tout de suite."

Gilgamesh avança parmi ses kunaïs, qui cliquetaient suivant ses pas... pourquoi diable le piège était-il désamorcé? Que cherchait le "il" inconnu en faisant cet acte? Une sorte de perversité malsaine...
Les bagages furent rapidement repliées, après un petit-déjeuner suffisant pour voir des forces. Mais cette fois, plus question d'une petite promenade de santé. Gilgamesh ne rangeait pas Tsaradegi, qu'il gardait à la main. Le contact de la dague noire lui procurait des frissons, comme si elle émettait de la noirceur à l'état pur, mais qu'importe, il avait l'esprit préoccupé... Le groupe finit par atteindre malgré tout le désert de Suna, sans encombre. Rien à signaler... pour l'instant. Ils avancèrent, mais plus lentement, afin de ne pas s'épuiser sous le soleil. Midi passa, et l'eau commençait à être moindre dans les gourdes de chacun des deux sunites, mais bon, le désert était leur élément. Finalement, rien n'arriva. Jusqu'à ce qu'au loin, ils aperçurent enfin un début de zone rocheuse.

"C'est Suna?
-Oui... nous sommes à dix minutes de marche encore. La mission est enfin terminée !
-Ne crie pas victoire trop vite, Sunite. Ta mission est terminée, mais pas la mienne.
-??? "

Gilgamesh se sentit soudain soulevé, puis projeté. Un grand homme musclé venait d'apparaître et de lui donner un coup fulgurant qui l'avait propulsé plus loin sur le sable.

"Gilgamesh-kun !!!
-Du calme vieillard. Ta tête est mise à prix... Kugin Faryuu, détient des secrets plus dérangeants sur... l'association de mes employeurs. 10 000 ryos, mort ou... mort..., ça ne se refuse pas, n'est-ce pas? Fais tes prières vieux fou, ton heure a sonnée."

Dans un claquement métallique, l'homme sortit alors une grande lame de la manche d'une tunique verdâtre. Il se rua sur le vieillard qui semblait complètement en proie à la panique. L'inconnu leva le bras pour porter le coup de grâce... et abattit toute sa puissance sur une lame noire, tenue par un individu vêtu de noir, qui ne bougea pas d'un centimètre malgré la puissance du coup.

"Tiens, le morveux a des réflexes on dirait... Mais comment celà se fait-il que tu puisse aussi facilement parer un coup où je met toute ma force?
-C'est ma dague.
-Intéressant.
-FARYUU SAMA ! Dépêchez-vous de rejoindre Suna au plus vite ! Si vous passez les portes, la mission sera un succès.
-Et... et toi?
-Je vais le retenir !
-Dîtes, si je vous dérange vous me le signalez hein. Et si vous croyez que je vais laisser cette vieille croûte rejoindre votre tas de pierre et de sable, vous vous mettez le doigt dans l'oeil !"

D'un geste, l'inconnu se dégagea de Gilgamesh, et envoya alors une technique sur Faryuu, qui courait déjà vers Suna.

"Katon, HOUSENKA NO JUTSU !
-Fuuton, NINPO FUUSAJIN !"

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Alors que des pétales brûlants et flambants se dirigeaient droit vers Faryuu, ils furent déviés de justesse par le Fuuton de Gilgamesh. Très pratique cette technique, elle servait justement à ce genre de petits désagréments. Furibond, l'attaquant se rua une nouvelle fois sur le vieillard, et une nouvelle fois il fut intercepté par Gilgamesh et sa dague noire.

"C'est moi ton adversaire !"

L'homme s'arrêta alors, baissa la tête, puis éclata de rire.

"Ahahah ! Ton adversaire, hein.... Très bien, petit bout d'homme... Moi, Kengo, serait celui qui t'ôtera la vie, puisque tu y tiens tant avant que je n'ôte celle de ton ami dans la force de l'âge ! RAHHH !"

Kengo s'empara de son sabre, et se rua sur le pauvre Gilgy kun. Cette fois, le combat allait avoir lieu, et, malchance des malchances, de plein front. Or, Gilgamesh savait se débrouiller, c'était vrai, mais face à un adversaire aussi brutal, il était loin d'être rassuré. Le coup fut difficile à parer, mais Gilgamesh y parvint. Mais l'autre semblait être un combattant doué en combat aux armes blanches. Gilgamesh perdait peu à peu le contrôle de la situation, et sentait que malheureusement, son heure à lui n'allait pas tarder à sonner. Lorsque soudain, le dénommé Kengo fit un mouvement de sabre assez déconcertant, qui envoya au loin la dague noire. Profitant de cet instant, il attaqua aussitôt avec un coup de taille qui coupa le ventre de Gilgamesh, laissant une méchante éraflure.

"ARGH!"

Gilgamesh, ignorant la douleur (mais laissant échapper un gémissement malgré tout) envoya une pulsation de chakra, et aussitôt, Tsaradegi était à nouveau dans sa main. L'autre, croyant l'avoir désarmé, avait imperceptiblement baissé sa garde, et Gilgamesh en profita pour lui planter la dague dans le tibia droit.

"EYH ! Espèce de sale petit..."

Il n'eut pas le temps de répliquer que Gilgamesh lui envoya un uppercut dans la mâchoire. Les os craquèrent, mais en vérité, pas les bons...

"ACK !
-Ahah j'ai la mâchoire résistante ! Ton poing par contre, vu le bruit que ça a fait...
-Pas possible, t'es un colosse ou?
-Je vais te faire passer l'envie de me défier, morveux. HYYYA! "

Nouveau coup de taille, qui déchira un peu plus le ventre de Gilgamesh. Cette fois, le "devant" de sa tunique partit en lambeau, laissant apparaître l'intérieur de ses vêtements, et son torse nu et ensanglanté. Mais Gilgamesh avait prévu le coup, et maintenant que les vêtements flottaient quelques peu... il tira sur une ficelle qui dépassait d'une poche intérieure. Il était un fait établi que les Destra sont des êtres pervers, jamais à court de ressources. Même leurs vêtements sont des pièges en eux-mêmes. A peine avait-il titillé le bout de ficelle que de la tunique s'échappa une nouvelle pluie de kunaïs, très ciblés pour aller droit devant Gilgamesh. Kengo dut faire un bond pour les éviter. Gilgamesh eut un sourire. Exactement ce qu'il avait prévu.

"Fuuton, GOUKUHOUUU !"

Mission II de Gilgamesh (Rang B) Seimeigoukuhoufd0

Aussitôt des balles d'air partirent droit sur l'adversaire. Inesquivables ne l'air, elles le lacérèrent de manière particulièrement efficace. Revenant au sol, lui aussi était désormais assez entaillé.

"Tu vois, moi aussi je peux déchirer ta chair.
-Tu te crois drôle, Baka??? Je vais t'étriper et je planterais tes entrailles sur les murs de Suna !
-Tu parles trop !"

Gilgamesh était sûr qu'il répondrait à sa provocation. Cela lui avait donné le temps nécessaire pour lui envoyer un fumigène droit sur la tête. Dans un gros "POUF" de la fumée fut répartie. Cela donnait à Gilgamesh une nouvelle fois le temps nécessaire pour l'application de sa stratégie... Lorsque la fumée se dissipa, Kengo semblait au bord du pêtage de plomb intensif. Son teint avait viré au rouge.

"T'es un malin toi ! Katon, Goukakyuu no Jutsu !"

Mission II de Gilgamesh (Rang B) Sasuke149gm3da

Aussitôt, l'énorme boule de feu se précipita avec une vitesse peu commune sur un Gilgamesh impassible, qu'elle consuma terriblement.

"Alors, c'est assez chaud pour toi, espèce de clown? Hein?? Mais où est son corps... un clone !!!"

Eyh oui, profitant de la fumée, Giglamesh s'était éclipsé, laissant le soin à un clone fraîchement créé de servir de leurre. Mais Kengo n'eut pas le temps de réfléchir beaucoup plus à ceci, car une vague de kunaï arrivait sur sa gauche. Présentant son sabre, il frappa pour les parer... mais frappa dans le vide. Complètement intrigué, il ne comprit que trop tard que Gilgamesh avait encore utilisé un leurre, et que le bruit du sable indiquait qu'il courait juste derrière lui...

"SEI KOTOBA NO JUTSUUUU!"

Le bras tendu en direction du dos de son adversaire, Gilgamesh courait à plein régime. Sa tactique, une fois encore, fonctionnait parfaitement. Le clone lui avait permis de s'échapper, et il en avait profité pour créer une nouvelle diversion. Très efficace, ce Genjutsu, appelé la Pluie de l'Ombre. Il faisait croire à celui qui était sous son emprise qu'une volée de kunaï lui arrivait dessus. Il n'avait de plus pas été très difficile de faire tomber Kengo sous la coupe du Genjutsu, celui-ci ayant croisé ses yeux juste avant l'envoie du fumigène. Sur la paume tendue comme lors d'un taijutsu de Gilgamesh, se forma, en chakra bleu, le kanji "interdit". Puis il appliqua cette même paume sur le dos de son opposant, et le kanji resta imprimé sur le dos de Kengo.

"Qu'est-ce que c'est que cette saleté???
-Tu va te vider de ton chakra, gros balourd. Fini tes techniques de Katon !
-Toi, ça va être ta fêêêêête !"

D'un mouvement presque gracieux, le mercenaire se retourna, et d'un coup d'estoc cette fois, ficha son sabre dans le corps de Gilgamesh; avec un petit bruit mat. L'épaule gauche, un peu au-dessus du corps. Gilgamesh resta là, devenant blême, regardant le sabre planté dans son corps. Du sang commençait à couler.

"Héhéhé. C'était un beau combat, mais tu étais loin d'avoir le niveau, petit sunite. Maintenant, assume ton choix, c'est l'heure de mourir..."

Mais Kengo sentit soudain quelqu'un qui tapoter l'épaule. Soudain envahit de sueurs froides, il tourna lentement la tête... et tomba nez à nez avec Destra Soma, dont le regard était extrêmement furibond en cet instant précis. Toucher à son propre fils était une chose qu'il ne pardonnait absolument pas. Aussitôt, le mercenaire fut plongé dans d'atroces Genjutsu, qui le firent immédiatement se recroqueviller, hurlant de douleur. Gilgamesh, toujours avec le sabre planté dans son corps, tomba à genoux, le souffle coupé. Pendant que Soma gardait Kengo sous ses genjutsus horribles, deux autres Chunnins soulevèrent le Sensei, chacun par un bras, après avoir retiré l'arme blanche de son corps, évidemment.

"Merci, Gilgy-kun, on prend le relais. Nous allons vous ramener à Suna. Faryuu nous a prévenu que vous combattiez un individu dangereux, et nous sommes les renforts... Nous allons vous emmener voir le Kage, car votre mission d'escorte est une réussite. Quant à ce mercenaire... Soma-Sama en fait son affaire. Il n'est pas Juunin spécial pour rien. J'aimerais pas être à la place de ce malheureux... paraitrait que ses genjutsus sont vraiment insupportables. Allez !"

Les deux chuunins entreprirent alors de déplacer Gilgamesh en le soutenant chacun d'un côté. Heureusement, le village n'était qu'à dix minutes... Derrière, les hurlements de douleur de Kengo s'arrêtèrent. Dans un dernier coup d'oeil, Gilgamesh remarqua que son père hissait le corps inconscient du mercenaire sur ses épaules, pour aller l'enfermer en cellule, sûrement... Mais le Sensei perdit conscience à ce moment là.