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 Scellement du Dieu des illusions [ Terminé ]

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Hime Karage
~Vagabonde du désert~
Hime Karage


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MessageSujet: Scellement du Dieu des illusions [ Terminé ]   Scellement du Dieu des illusions [ Terminé ] Icon_minitimeMar 21 Oct - 19:48

Spoiler:

Prologue
Ou le commencement d'une histoire sans fin


    Il était à peine huit heure du matin, et pourtant, les rayons jaunâtres du roi du ciel commençaient doucement à reprendre la place qui leur revenait de droit, celle de gouverner à la fois le ciel et la Terre elle-même. Le soleil, roi des Cieux et Père de tous êtres vivants, produisant vie et réconfort, éclaira comme lors de chaque nouvelle matinée un paysage bien commun aux habitants du pays du Vent. Un océan de plusieurs centaines de kilomètres, comparable à l'immensité d'eau se trouvant au pays de l'Eau. Mais ici existait une différence avec son jumeau liquide. On ne pouvait se noyer dans cet océan-ci. Les milliards de goutelettes d'eau avaient laissé place à des centaines de milliers de grains de sables, formant des dunes qui bougeaient au gré du vent, cachant des êtres bien plus dangereux qu'on ne pourrait l'imaginer. Peu d'êtres vivaient dans ce lieu hostile et dangereux. Pourtant, certaines personnes faisaient exceptions. Certains avaient appris, depuis des générations à dompter les colères de cet enfer. Certains qui pour rien au monde n'iraient chercher refuge dans le village caché de Suna. Ces êtres portaient le nom de Karage. Clan oublié des mémoires, il existait pourtant, vivant à l'ombre des dunes glissantes, se déplaçant silencieusement en compagnie des grains de sables et du vent. Accompagnés de loups à la taille impressionnante, ces humains dirigeaient le désert, ce terrain de jeux vitale pour leur survie et irremplaçable. Les Karage vivaient en paix, solitaires et retirés de toute confrontation avec des ninjas de villages cachés. Excellents dans lart du combat, ils s'occupaient de leurs affaires, préoccupés par la survie de leur clan. Mais ce qu'ils ignoraient, tous autant qu'ils étaient, c'était qu'un évènement allait bien vite changer le courant de leur vie. Le calme et la paix qui règnaient au sein de la caravane allait bientôt être chamboulé par le rencontre avec un être des plus dangereux et inattendu. La confrontation avec cet être effrayant était inévitable. Et pour sauver son clan, une jeune fille devra vendre son âme au démon, enfermant ainsi un mal bien trop puissant pour être tué.

    Et c'est aujourd'hui que cette histoire commence. Le destin d'une Karage est sur le point de changer. Elle ne le sait pas encore, mais le destin de nombreux humains reposent maintenant sur ses épaules d'adolescente endormie...


Spoiler:


Dernière édition par Hime Karage le Jeu 30 Oct - 21:19, édité 2 fois
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Hime Karage
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MessageSujet: Re: Scellement du Dieu des illusions [ Terminé ]   Scellement du Dieu des illusions [ Terminé ] Icon_minitimeMar 28 Oct - 13:42

Chapitre 1
Un étrange pressentiment


    Une truffe agréablement tiède vint caresser la joue déjà brûlante de la jeune endormie. Le soleil pointait à peine le bout de ses rayons, et voilà déjà que la pauvre Hime était emplie de sa chaleur insoutenable. Si son enfance durant, elle ne l'avait pas passé à s'entraîner sous cet enfer de degré élevé, elle n'aurait surement jamais tenu. Mais voilà. Le fait était que le désert était sa maison. Qui donc pouvait avouer ne pas supporter sa maison au point d'en mourir. Peut-être un petit groupe, mais dont elle ne faisait pas partit, il était certain. Presque à contre-coeur, la Karage se força à ouvrir l'oeil droit. Le soleil lui fit légèrement refermer sa paupière, et ce jusqu'à ce que sa vision s'accoutume à cette soudaine clarté sur son visage. Lorsque cela fût fait, elle pû aisément reconnaître les traits de Fubuki. Ce loup était d'une parfaite beauté. Facilement confondable avec les autres loups de son clan, il n'en restait pas moins exceptionnel et unique aux yeux de sa maîtresse. Son pelage aussi blanc que la peau d'Hime était épais et soyeux, comparable à plusieurs kilos de soie attachés à un même mannequin. Sous cette épaisse fourrure vibraient de puissants muscles, lui permettant ainsi de courir de longue distance en un temps record. Mais le plus impressionnant n'en était pas moins sa taille inhabituel pour un animal tel que lui. Plus gros qu'un cheval, il dominait sa maîtresse dans toute sa prestance. Et cela ne le rendait encore que plus beau à ses yeux.

    L'animal plongea son regard doré dans celui de celle qu'il ne quittait plus, ne serait-ce que pour aller se laver quelque peu dans une de ses oasis si rares et difficiles à trouver. La jeune fille était dotée d'yeux d'un bleu foncé dans lesquels l'on pouvait se perdre avec une facilité déconcertante. Si ses yeux faisaient penser à un océan tumultueux, sa peau, quand à elle, laissait apparaître l'image de la neige introuvable dans ces contrés chaudes et impardonnables. Ses longs cheveux noirs, quand à eux, contrastaient à perfection avec cette blancheur étonnante. La ninja était vètue, contrairement à ce qu'on aurait pû s'attendre, d'un gilet aux manches longues, dont les couleurs principales n'étaient autre que le bleu foncé et le blanc. Certains s'étaient d'ailleurs déjà posé la question si ces habits n'avaient pas été choisis pour leurs couleurs semblable aux yeux et à la peau de l'adolescente. La jupe qu'elle portait était, elle aussi, dans les tons bleus et blancs. Finalement, elle se déplaçait avec silence dans ce désert aride avec des bottes noires. De quoi tenir plus chaud que le soleil ne le fait déjà. Elle ne semblait pourtant pas en souffrir réellement. Il était, de toute manière, impossible de pouvoir savoir ce que pouvait éprouver Hime. Depuis toute petite, elle avait appris à garder en soi chaque sentiment, émotion trop dangereuse à montrer, pouvant vous trahir au moindre faux pas lors d'une mission. Et Fubuki lui-même semblait parfois avoir du mal à la comprendre, même s'il ne la contredisait jamais et serait prèt à la suivre même jusqu'en enfer si elle le décidait. Tous deux étaient fait pour vivre ensemble, et attention à ceux qui tenteraient de les séparer...

    Hime se redressa doucement et, assise dans le sable, porta sa main en visière au dessus de ses yeux ronds. Aucune trace de la caravane. Du moins aucune trace visible. En effet, des sons lui provenaient en grand nombre. De jeunes enfants semblaient s'amuser tout près d'ici, surement derrière la dune qui lui faisait face, lui cachant une grande partie du paysage voisin. Comme toujours l'adolescente avait dû s'assoupir. Et comme toujours, c'était Fubuki qui avait dû suivre les autres membres du clan, sa maîtresse endormie sur lui, et ce jusqu'à ce qu'il se pose ici-même. Ce loup était d'une intelligence incroyable, comme ses confrères. Il savait analyser les situations parfois délicates qui s'offraient à lui, et cela avait déjà sauvé la vie de la jeune fille, tout comme la sienne d'ailleurs. Hime resta un instant immobile, observant devant elle le sable s'écouler silencieusement de cette colline jaune. Le désert était si calme, si beau, et pourtant si traître et dangereux. Un seul faux pas lui vaudrait la mort. Et pourtant elle l'aimait. Elle ne pouvait imaginer sa vie dans un autre contexte. Elle en dépérirait. Finalement, la Karage se redressa dans un soupir mystérieux et posa sa main sur la tête de Fubuki qui grogna affectueusement. Il était en effet tant de se lever. La journée allait être remplie. Pourquoi pensait-elle cela? Hime ne pourrait l'expliquer. Pourtant, elle ressentait en elle comme un pressentiment. Quelque chose lui disait qu'aujourd'hui, elle ne pourrait rester bien sagement - elle? Rester sage? Peut-être dans une autre vie - à la caravane. Cela, seul l'avenir le lui dira. Et bizarrement, il lui semblait que l'avenir était tout proche d'elle. Il lui suffirait de tendre le bras pour l'attraper. Elle se mit finalement en marche, remontant d'un pas lent la dune de sable. Arrivée en haut, elle s'immobilisa une fois encore. Devant elle, un nombre impressionnant - pour vivre dans un désert - de personnes s'affairaient à diverses tâches. Les loups et les hommes vivaient ensemble, travaillaient ensemble. C'était là son mode de vie. C'était sa vie.

    Comme elle l'avait deviné, une troupe de jeunes enfants s'amusaient à se courir après non loin de la caravane. Comme toujours, ceux-ci avaient dû commencer leur partie au sein même du clan, et les adultes, agacés de les avoir dans les pattes, les avaient bien vite rejetés plus loin. Les journées commençaient casi systématiquement ici. Ca en serait presque devenu lassant. Tandis qu'elle descendait la dune, une "image" attira alors l'attention de la jeune fille. A plusieurs mètres de là où elle se tenait, Hime apperçut un homme donner un morceau de viande à son loup. En effet. Aujourd'hui, les loups avaient droit à leur ration de steack impressionnant. Bien sûr, il était difficile pour eux de trouver quoi manger dans un lieu si inhospitalié que le désert. Pourtant, il était rare qu'ils voient la couleur d'un steack ainsi tous les jours. Un animal comme ces loups pouvaient tenir plusieurs jours sans manger. Mais cela n'aurait en rien changé si ça n'avait guère été le cas. Discrètement, Hime releva les yeux vers son propre canidé. Ce dernier avait redressé les oreilles, flairant l'odeur alléchante de la viande rouge. Ses yeux dorés fixaient ce loup en train de dévorer son repas. Mais il ne demanda rien. C'était au maître de choisir si oui ou non, son loup mangerait. Et gare à celui qui tenterait de voler un morceau de viande ! Les humains étaient maîtres des animaux. Principe du dominant et des dominés. Semblable à une meute, le clan vivait ainsi depuis plus de cinquante ans. Et cela ne changerait pas. Finalement, l'adolescente tapota amicalement l'épaule de son loup, l'incitant à la suivre. Ce dernier comprit aisément ce que cela signifiait. C'était un signe pour valider son repas. Malgré l'impatience qui l'hantait de planter ses crocs dans cette chair fraîche, il resta calme et obéissant, suivant d'un pas sa maîtresse qui se dirigeait vers la charette. De l'intérieur, elle en sortit un épais steack sanguinolent, semblable à celui que loup avait dévoré. Après qu'elle l'eut lancé à Fubuki, il ne fallut que peu de temps à celui-ci pour qu'il bondisse vivement sur sa "proie", commençant à la mastiquer et la déchirer. Hime observait silencieusement son loup faire ce qu'il avait à faire. Son poil si blanc virait à un rouge plus éclatant à chacune de ses morsures dans le morceau de viande inerte. Elle savait qu'elle ne devait pas le toucher. Même s'il s'agissait de son loup, ce dernier n'hésiterait pas à grogner sur elle si on le dérangeait durant son repas. L'instinct animal était toujours présents chez ces loups, les Karage ne l'avaient pas oublié. Alors qu'Hime observait son meilleur ami, une vois qu'elle ne connaissait que trop bien la fit soudainement relever la tête.

    « Allez Akira-sama ! S'il vous plaît ! »

    « Il en est hors de question ! Maintenant, laisse-moi passer Hige ! »

    Hige... La jeune fille aurait reconnu sa voix nasarde et criarde entre mille. Ce gosse - âgé du même âge qu'elle - l'agaçait au plus haut point. Il prennait un malsain plaisir à la taquiner ou la chercher, et bien sûr, comme toujours, Hime réagissait au quart de tour. Mais aujourd'hui, sa proie n'était apparement pas Hime. Au contraire, c'était une proie bien plus "grosse" et coriace. Cet abruti d'Hige avait choisi le chef en personne. Et ce dernier semblait déjà énervé par le comportement du jeune de son clan. Habituellement, personne n'osait réellement s'interposer avec le chef, ne serait-ce que pour lui tenir tête dans la parole. Hime elle-même ressentait des frissons envahir son corps lorsqu'elle entendait sa voix forte et masculine crier ses ordres. Tous les membres du clan le respectaient et le craignaient. mais un seul faisait exception. Hige ne semblait pas être au courant du pouvoir qu'Akira avait entre ses mains. Et pis encore, il ne semblait pas remarquer à cet instant même la colère du chef monter. Au lieu de faire ce que chaque personne censée aurait fait - soit se faire tout petit et partir au plus vite - Hige suivait son chef en tournant autour de lui, semblant lui réclamer quelque chose. Quoi? C'était bien ce qu'Hime aurait voulu savoir. Peut-être fût-ce à cause de cette curiosité qu'elle avait, instinctivement fait un pas en avant. Un de trop. Le jeune homme ne tarda pas à la remarquer, et un sourire qui ne rassura guère Hime naquit sur son visage. Il força alors le chef à s'arrèter et courut vers l'adolescente qu'il prit par la main et ramena devant le chef malgré les plaintes de cette dernière.

    « Hime elle-même voudrait venir avec vous ! »

    « Quoi?! Ne me mêles pas à tes histoires débiles ! »

    Mais cette remarque ne sembla guère atteindre le jeune garçon. Au contraire, ce dernier semblait lancé dans un discours auquel il ne percevait aucune faille. Quelle idée pouvait lui avoir traverser l'esprit pour qu'il implique Hime. Cela, elle aurait bien voulu le connaître.

    « Nous sommes tous deux de bons combattants ! On ne vous ralentira pas, on vous le promets ! Allez, s'il-vous plaît Akira-sama ! »

    Hime sentit soudainement le rouge monter chez son chef. Lorsque cela arrivait, mieux vallait partir, et vite. Fubuki lui-même avait ressentit une légère tension dans l'air, et avait préféré rejoindre sa maîtresse au plus vite. Du moins cela fût-il ce qu'Hime imagina comme réponse. Car en réalité, elle était bien loin du vrai. Comment aurait-elle pû prévoir qu'il allait arriver à cet instant précis? Comment avait-elle pû deviner qu'en plus de mal se faire voir par son chef, son propre père ferait son apparition derrière l'homme à la carrure effrayante qu'était Akira. Elle ne l'aurait pas pû, à moins d'être dotée d'un odorat sensible tel que celui de Fubuki, chose qui n'était pas le cas. Tsume Karage, le père de la jeune fille, arriva donc derrière le chef et l'interpella, demandant des explications sur ce qu'il se passait. Un problème? Non! Bien sûr que non ! Hige avait juste faillit les faire tuer, mais non ! Il n'y avait pas de problème ! Akira sembla hésiter un instant, restant silencieux tout en fixant le nouvel arrivant et les deux enfants toujours face à lui. Finalement, il fit demi-tour et reprit son chemin, tout en lâchant à l'intention de Tsume :

    « Ils vont nous accompagner dans notre recherche au pays du feu. »

    « Yatta!!! » hurla Hige, sautant légèrement, le poingt levé au ciel. « Génial ! Merci Akira-sama ! Vous le regretterez pas ! » Puis, alors qu'il allait rejoindre les autres, il tapota l'épaule d'Hime qui n'avait pas bougé depuis la nouvelle. « Allez, fait pas cette tête-là! J'serais là pour te protèger des grands méchants ! »

    Pour tout dire, Hime ne l'avait pas entendu dire cela. Elle ne l'avait même pas sentit lui tapoter l'épaule, et encore moins entendu son gros rire stupide alors qu'il la laissait seule face à son propre père. Cet homme était pour elle semblable à un fantôme. Faisant rire dès qu'on en parlait, mais effrayant lorsqu'il se retrouvait face à vous. Et il trouvait toujours un moyen pour rentrer dans sa vie, alors que tout semblait être au mieux pour elle. Tous deux se fixaient en silence. Elle imaginait ce qu'il pouvait ressentir à ce moment-là. Devoir être obligé de se coltiner l'enfant que vous auriez préféré ne pas garder. L'horreur. Mais le bon côté était que, de son point de vue à elle aussi, ce n'était pas un cadeau que de devoir l'accompagner. Alors pourquoi le faisait-elle? Après tout, elle aurait très bien pû refuser et laisser Hige se débrouiller. Mais non, elle acceptait. Peut-être était-ce pour montrer à Tsum qu'elle était forte, et qu'un jour, bientôt, elle le battrait. Ou bien pour impressioner le chef. Ou encore pour son propre plaisir. Non, vraiment, elle ne savait pas. C'était comme si quelque chose la poussait à accomplir cette mission, cette recherche de membre du clan au sein d'un pays voisin. Etrange n'est-ce pas? Finalement, Tsume partit à son tour, non sans oublier d'ajouter d'une voix dépourvue de toute émotion amicale :

    « Va te préparer. Nous partons sur-le-champ. »

    Et alors, tandis qu'elle exécutait ses ordres, une nouvelle boule vint naître dans l'estomac de l'adolescente. Son pressentiment était revenu, mais cette fois-ci, elle pû aisément affirmer qu'il s'agissait d'un mauvais pressentiment. Très mauvais... Etait-ce le fait d'être en compagnie de son père? Etrangement, elle ne pensait pas qu'il s'agissait de cela. Mais de quoi, elle n'aurait pû le dire. La seule chose qu'elle pouvait s'affirmer était que cette journée risquait d'être bien remplie de rebondissements en tout genre....


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Dernière édition par Hime Karage le Mer 29 Oct - 22:27, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Scellement du Dieu des illusions [ Terminé ]   Scellement du Dieu des illusions [ Terminé ] Icon_minitimeMer 29 Oct - 19:11

Chapitre 2
Une drôle de rencontre


    Tsume n'avait pas menti. Après qu'Hime et Hige est terminé de se préparer - chose qui, soit dit en passant, n'avait duré que quelques minutes à peine - ils avaient ensuite rapidement rejoint les deux adultes chevauchant fièrement leurs animaux. Et alors, après des derniers ordres de la part du chef aux membres restants ici, ils partaient sous ce soleil assomant et impardonnable. La route risquait d'être longue sous cette chaleur. Qui plus est, personne ne semblait être décidé à parler, hormis peut-être ce cher Hige qui ornait un sourire sûr de lui et prétentieux depuis le départ de la caravane. Quand à Hime qui avait revêtu sa cape à capuche blanche appréciait tout bonnement ce moment de tranquilité, si l'on peut appeler cela ainsi. Elle ne tenait que peu à avoir une discussion avec son père ou akira, et ce encore moins avec le bouffon qu'était Hige. La jeune fille se laissait donc bercer par les enjambées rapides et souples de Fubuki, appréciant le contact de sa fourrure et la sensation des tonnes de muscles qui vibraient sous son poids. Ces animaux la fascinaient, ce n'était pas nouveau. Pour rien au monde elle n'aurait pû en blesser un. Durant la course folle de ces bêtes, hime en profita un peu plus pour observer les êtres qui l'accompagnaient. Hige était toujours aussi jouflu. Gourmand dans l'âme, il ne pouvait se retenir face à un bon gros morceau de viande ou de gâteau. Ses cheveux roux en bataille mettait un peu plus l'accent sur son air niais et endormit. Peut-être était-ce uniquement son physique qui énervait tant la jeune fille, quoique son caractère n'était pas tout beau non plus. Mais cela, elle préférait ne pas y penser. Akira, lui, était un homme fort et puissant. Tout comme son loup, on pouvait voir sur son corps une masse musculaire impressionnante et effrayante. C'était un homme qui inspirait le respect et la crainte, et qui ne craignait pas de devoir tuer pour se faire respecter. Et finalement Tsume... Cet homme était quelqu'un de grave. Beau de l'extérieur, l'intérieur était loin d'être semblable. Ayant un but précis dans la vie, il serait prèt à tout pour le réaliser, et ce même à tuer sa propre fille. Son loup, Zanshi, semblait être assortit à son maître. Hime craignait ce loup autant que son maître, si ce n'était même plus. Ses yeux rouges sang l'emplissaient de frissonnements agaçants. Combien de fois, petite, n'avait-elle pas cauchemardé de lui et de cette couleur rougeâtre? Hime avait arrèté de compter. Le paysage autour d'eux restait le même. Une infinité de sable à perte de vue. Et un silence omniprésent. L'adolescente avait fait un rapide calcul. Ils devraient arriver à la frontière une fois la nuit tombée. Ce ne serait pas plus mal. Un peu de frais après toute une journée passée à courir dans ce désert ne ferait pas de mal à Fubuki.... Et à elle-même non plus... Ce fût donc sans un mot qu'ils continuèrent leur route, pensant chacun à la mission qu'ils avaient à accomplir.

    La nuit était déjà bien avancée lorsque la petite troupe de nomades pénétra dans la forêt. La pleine lune éclairait le ciel d'une lueur blanchâtre, accompagnée par les milliers petits phares qu'étaient ses consoeurs les étoiles. L'air était frais, bien plus que dans le désert toride de cette après-midi. Il règnait dans la forêt le même silence qu'au sein de cet étendu de sable. Un calme plat, mais étrangement pesant. Tandis qu'ils se frayaient doucement un passage entre les arbres, Hime observait les moindres détails qui s'offraient à elle. Et celui qui la frappa le plus fût sans nul doute le fait qu'ils ne croisèrent aucun animal, ni n'en entendirent un seul, ne serait-ce qu'un oiseau. Non. Rien. Ils étaient bel et bien entourés par un lourd et mystérieux silence. Habituellement, les forêts étaient peuplés d'animaux en tout genre. Repaire des bêtes volantes, il n'y avait pourtant aucune trace de plume dans les environs. C'était comme si... Comme si les animaux se cachaient, apeurés par une présence étrangère. Laquelle? La leur? Hime ne le pensait pas. Hige lui-même avait dû ressentir cet étrange silence car sur son visage ne se lisait plus un sourire fier mais une crainte profonde. Tous étaient sur leur garde. Le désert était leur domaine. La forêt, en contre-partie, était une maison étrangère. Ils n'étaient ici rien d'autre que des inconnus, pénétrant sur un territoire "nouveau" et où les maîtres de ces lieux veillaient. Alors qu'ils s'enfonçaient toujours plus, s'éloignant à chaque pas un peu plus de leur désert si précieux, Akira fit soudainement s'arrèter la troupe et descendit de son loup, bien vite imité par les autres. Puis, sans en expliquer la raison, ils continuèrent. Les muscles d'Hime étaient tendus. Elle ressentait quelque chose, quelque chose de mauvais. Mais quoi? Cela, elle n'aurait sû le dire. Alors qu'elle était attentive au moindre bruit, une ombre surgit à sa droite, lui sautant dessus dans un cri effrayant. L'adolescente sursauta légèrement, un kunaï à la main, prète à planter cette chose. Mais elle se stoppa bien vite dans son geste, reconnaissant là le rire stupide du jeune garçon. Alors que ce dernier riait aux éclats, Hime, de son côté, lança un regard devant. Les deux adultes s'étaient arrètés pour se retourner, et la jeune fille pouvait facilement lire sur leur mine exaspérée une légère haine à leur égard. Ils reprirent finalement la route en s'étant assuré qu'il n'y avait plus aucun danger. Hime en profita pour laisser sa colère s'abattre sur Hige. Peut-être n'aurait-elle pas dû retenir son attaque...

    « Idiot ! Tu veux qu'Akira-sama nous tue ou quoi ?! »

    « Hahaha ! Si t'avais vu ta tête ! » se moqua le jeune Hige, mimant une expression effrayée et ridicule. « C'était génial ! Haha! »

    « Toi.... T'es vraiment.... »

    Non. Ne pas s'énerver. Rester calme. L'ignorer. Oui. C'était là de bonnes résolutions. Encore fallait-il les respecter. Cherchant à évacuer sa rage ailleurs que sur le pauvre Hige, Hime se contenta de serrer les poingts et de faire demi-tour. Les rires de son congénère fusaient encore tandis qu'entre deux étouffements, il tentait de lui dire de rester. Et brusquement, il se tût, posant une question existancielle. Où étaient donc les deux adultes? Hime s'arrèta subitement et releva la tête. Il avait raison. Akira et Tsume avaient disparu. Pas de panique. Surement avaient-ils pris un peu d'avance. De toute manière, ils ne pouvaient être bien loin... n'est-ce pas? Oui. Ils devaient surement les attendre plus loin, agacés de leur caquetages incessants. Voilà ce qu'Hime aurait dû penser. Mais ce ne fût pas le cas. Elle se retourna alors vivement vers Hige, folle de rage et ne pû alors retenir les quelques résolutions qu'elle avait décidées précédement.

    « Idiot ! Tout ça est de ta faute ! Si t'arrètais un peu de faire le gosse de temps en temps ... ! »

    « Quoi?! J'te signale que c'est pas moi qui ralentis tout le monde en flippant comme une gamine ! » hurla-t-il à son tour, pointant Hime avec son index situé à peine à quelques centimètres de son visage, doigt qu'elle ne tarda pas à repouser en criant à son tour :

    « Quoi?! Comment tu peux... ?! »

    « Parfaitement ! J'entends tes genoux s'entrechoquer tellement tu trembles ! »

    Le coup allait partir. Hime aurait effectivement frappé avec un plaisir sadique le membre de son clan si un bruit suspect ne les avait pas fait s'immobiliser brusquement, observant avec une attention proche de l'obsession autour d'eux. Et, alors qu'Hige demandait à la jeune fille s'il n'avait pas rêvé, deux silhouettes sortirent brusquement des fourrés, envoyant par la même occasion des kunaïs auxquels étaient attachés des notes explosifs, ce qui envoya voler à plusieurs mètres les deux adolescents. Et voilà. Hime avait bien raison. Cette journée risquait de ne pas être reposante du tout. En relevant la tête en direction de ses agresseurs, elle ne pû que distinguer deux corps recouverts de longues tuniques noirs, visage masqué par une capuche. Fubuki et Twilight, les deux loups des Karage, bondirent alors en direction des ennemis. Mais une fois encore, quelque chose d'innatendu apparu. Les deux canidés furent repoussés sauvagement par deux créatures des plus bizarres. Il s'agissait en effet de sorte de gros chiens faits de bois et de feuilles, aux yeux aussi rouge que le sang. Si Hime et Hige ne faisaient rien, leurs amis seraient en grand danger. D'un bond, ils se remirent sur leurs pieds et coururent en direction des humains - du moins ce qui y ressemblaient. Ils enchainèrent alors coups après coups, sans résultat. Rapides, et semblant connaître leurs moindres techniques, les ennemis esquivaient avec une aisance alarmante leurs attaques. Du moins ce jusqu'à ce qu'Hime parviennent à donner un puissant coup de pieds à l'un deux.... qui disparu en fumée dans la seconde qui suivit. Un kage Bunshin... Malheureusement, alors qu'elle le remarquait, des liens vinrent l'entourer puissement, lui lacérant la peau avec douleur. Des ronces.... Hige et l'adolescente échangèrent un regard. Comment était-ce possible? Seul les Karage avaient ce pouvoir. Il était tout bonnement impossible que d'autres individus puissent maîtriser ce pouvoir héréditaires. Alors qu'Hime était "enchaînée", Hige fût une nouvelle fois repoussé vers elle. Ces deux êtres étaient puissants, et leurs monstres semblaient l'être aussi, vu la difficulté que rencontrait leur loup.

    « T'inquiètes Hime ! Nous aussi on sait utiliser les ronces ! »

    Il était visible que, malgré ses paroles se voulant rassurantes, Hige craignait le pire. Surement attendait-il la même chose que sa partenaire : le retour des deux adultes. Dans un geste presque désespéré, le jeune homme leva les mains vers ses adversaires. Des filets de ronces ne tardrent pas à se diriger vers eux, mais un des monstres vint alors s'interposer entre l'attaque et ses monstres, détruisant ainsi les ronces. Il n'y avait plus grand espoir. Aucune de leur technique ne semblait décidée à atteindre leurs adversaires. Tout semblait perdu. Et pourtant.... Les inconnus s'immobilisèrent brusquement, tout comme leur bètes. Et, sans crier gare, les liens qui lacéraient la jeune Krage se délièrent, la libérant doucement avant de s'écraser au sol, fannés. Les deux adolescents ne comprirent guère ce geste, mais ils n'y réfléchirent guère plus lontemps. Une ouverture se présentait à eux. Hors de question de la laisser passer. Ils coururent alors tous deux en la direction de ces êtres et, alors qu'ils s'apprètaient à donner une attaque combinée, ils furent furieusement plaqué contre un gros tronc d'arbre. Les deux personnes s'approchèrent alors dangereusement d'eux. Himet Hige fermèrent les yeux, prévoyant déjà le sort qu'on leur réservait. Alors que quelqu'un les touchait mutuellement, ils entendirent un son. Un mot, un seul.

    « Kai ! »

    Hime rouvrit doucement les yeux. Qu'est-ce que cela signifiait? Lorsqu'elle reconnu l'homme face à elle, elle ne pû cacher sa surprise et s'exclama alors, et ce malgré elle :

    « Otousan ! »

    Cette parole, elle le regretta à l'instant même où elle le prononçait. Elle détourna alors le regard du visage de son père, grimaçant son mécontentement et sa colère vis-à-vis de lui. Ce dernier la fixait silencieusement. Dire qu'il n'avait pas, de son côté aussi, été étonné serait mentir. Mais contrairement à sa fille, il ne l'avait pas laissé paraître. Silencieux, il finit par la lâcher tout comme Akira lâcha Hige. Tandis qu'elle fixait ailleurs, Hime rechercha alors du regard les deux monstres étranges. Mais ce ne fût que les silhouettes massives des loups qui lui parvinrent. Bien sûr. Un genjutsu. Hige aussi le remarqua, mais il préféra demander des explications. Il se laissa tomber sur une grosse racine ressortant du sol et leva les yeux vers les deux adultes.

    « Qu'est-ce qui s'est passé? »

    « Quelqu'un nous a piègé dans un genjutsu. » expliqua Akira. « Sans vos conneries, nous ne saurions surement pas tombé dans un piège aussi futile ! » Hige baissa la tête, honteux. Qu'Hime lui hurle dessus, cela ne lui faisait rien. Mais lorsqu'il s'agissait du chef, c'était d'un coup moins drôle. Bizarre.... Akira observa alors tout autour d'eux tout en reprenant la parole. « Ils attendaient surement que l'on vous tue. Cela fait, ils n'auraient plus eû qu'à nous lier l'un contre l'autre... »

    « Si c'est le cas, ils ne peuvent pas être bien loin. Peut-être sont-ils même encore ici.. » termina Tsume, analysant chaque recoins de la forêt d'un rapide coup d'oeil.

    A l'entente de cela, Hige déglutit difficilement et finit par se relever, fixant à son tour tout autour de lui. Encore ici... L'idée de pouvoir mourir dans la seconde qui suivait ne l'atrayait guère. De son côté, Hime semblait plutôt amusée par la situation, ou du moins par la mine déconfite du garçon. Non pas qu'elle se fichait de ce qu'il s'était passé. Non, loin de là. Mais les loups ne sentaient apparement pas de présence étrangère. Cela voulait tout dire. Ou du moins aurait dû tout dire. Car soudainement, un rire humain sortit de nul part. Tous les yeux, aprs une recherche, se levèrent vers une branche d'un arbre. Dessus était perché un vieil homme à la barbe blanche et aux habits faisant étrangement penser à ceux d'un moine. Ce dernier souriait, un bâton à la main, le regard grisâtre fixé sur la petite troupe.

    « C'est un lieu très dangereux pour des étrangers tels que vous. »

    « Qui es-tu? Tu es l'auteur de ce genjutsu?! » la voix d'Akira était plus puissante. Il n'aimait pas que l'on se mette en travers de son chemin, et le faisait amèrement regretter à ceux qui osaient le faire. Le vieil homme rigola une nouvelle fois et se pencha un peu plus pour le voir.

    « Non, ce n'est pas moi ! Et je vous déconseille d'en rechercher l'auteur si vous tenez à vos vies, jeunes Karage ! »

    « Comment savez-vous...? » demanda Hige, plus qu'étonné par le fait que ce vieillard connaisse leur origine.

    « Je sais tout. Je vois tout. »
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MessageSujet: Re: Scellement du Dieu des illusions [ Terminé ]   Scellement du Dieu des illusions [ Terminé ] Icon_minitimeJeu 30 Oct - 16:33

    L'inconnu se trouvait maintenant derrière Hige qui, surpris une fois encore, se retourna dans un petit cri et tomba à la renverse. Hime retint un léger rire moqueur en le voyant insulter le pauvre vieux. Soudain, son amusement se détruisit lorsqu'elle ressentit sur elle un regard pesant. Instinctivement, sa tête se retourna vers ce vieux bonhomme. Ce dernier l'observait sans un mot. Akira et Tsume, de leur côté, semblait sérieux. Qui était ce vieillard? Voilà la question qu'il se posait. Mais, aussi étrange que cela puisse paraître, il ressentait l'impression qu'il pouvait leur apporter quelque chose. Soudain, un bruit immense emplit toute la forêt, paralysant de terreur ses habitants. Un bruit semblable à un grognement que pourrait produire un loup, mais bien plus sonore et bizarrement plus... démoniaque. Le vieil homme sauta sur sa branche et fit signe au groupe de le suivre.

    « Suivez-moi si vous tenez à votre vie ! »

    Les deux adultes échangèrent un regard. Devaient-ils faire confiance à ce petit bonhomme venu de nul part? Et ce après ce qui leur était arrivé? Pour tout dire, ils n'avaient pas vraiment le choix. et puis, un vieux comme cela ne pouvait pas être si dangereux n'est-ce pas? Après un signe de la part d'Akira, tous disparurent à la suite de cet étrange singe humain.

    Le vieil homme guida nos Karage à travers toute la forêt. Plusieurs fois encore, ce rugissement effrayant avait retentit, expulsant sa rage et sa haine, faisant trembler les animaux de ce lieu verdoyant. Finalement, après plusieurs minutes de courses effrainée, le groupe vit apparaître devant lui une petite cabane de bois. L'inconnu y pénétra, bien vite suivit des deux adultes. Hige et Hime restèrent un instant dehors, hésitant à y entrer. Si un "monstre" rôdait vraiment dehors, ces bouts de bois empilés pourraient les sauver. Ils en doutaient beaucoup, mais un nouveau grognement les résolus à pénétrer dans la maison sans demander leur reste. A leur grande surprise, l'intérieur ne laissait pas apparaître ce à quoi l'on pouvait s'attendre en analysant l'aspect extérieur. Faîte d'une seule pièce spacieuse, il y règnait une odeur de calme et de paix. Hime ne savait pas si cela venait du fait des nombreuses bougies éclairant la pièce, ou bien des encens parfumant l'atmosphère d'une délicieuse odeur de lavande. Quoiqu'il en soit, cet endroit était apaisant. Les murs étaient tapissés de toiles et de portraits anciens, représentants surement un quelconque Dieu en lequel Hime ne croyait surement pas. Sur une étagère se trouvait plusieurs flacons contenant divers liquides, tous plus étranges les uns que les autres. Au fond de la pièce se dessinait un lit aux draps blancs. Et, finalement, au milieu de la pièce crépitait un feu flamboyant entouré de plusieurs coussins, dont l'un d'eux déjà occupé par le vieillard. Ce dernier invita alors ses ôtes à prendre place. Lorsque cela fût fait, aucun d'eux ne parla. Tous observait cet étrange personnage. Ce dernier restait silencieux, les yeux fermés, dans une posture semblable à celle du yoga. Finalement, après plusieurs minutes, Akira s'apprèta à prendre la parole. Mais l'inconnu le devança.

    « Je me nomme Rafiki... » [ ;p ]

    « Je me fiches de connaître ton nom.... »

    « .... Sage dans un temple du pays du feu, je me suis exilé ici.... »

    « .... Dis-nous plutôt ce que c'était que ce cri dehors... »

    « .... dans l'unique but de parfaire mon apprentissage et mon savoir ancien... »

    « Oh ! Tu m'écoutes ?! »

    « .... loin de tout ce tapage et de cette vie dans les temples... »

    « Toi... Tu nous fais perdre notre temps ! » s'exclama Akira, se relevant brusquement avec une lueur noire dans les yeux. Ce fût Tsume qui le ramena à la raison en l'interpellant.

    « Akira-sama ! »

    Rafiki ouvrit subitement les yeux et les posa sur celui qui semblait être le chef de ce beau monde. Ce geste ne fit qu'intensifier la rancoeur d'Akira à son sujet mais, pour une raison mystérieuse, il ne bougea pas, s'apprètant à écouter ce que le vieux babouin allait dire.

    « Tu sembles quelqu'un de très puissant, Karage Akira. Mais ce qui t'attend dehors est bien au-delà de tes moyens. Sors de cette maison, et c'est la mort qui t'attend ! »

    « Cela, je le sais déjà. » maugré le jeune homme en reprennant place sur le coussin. « Dis nous plutôt ce dont il s'agit. »

    « Ce dont il s'agit hein.... » Le regard du vieillard se posa sur le feu brûlant devant eux. Hime suivit son regard et, subitement, elle eût l'étrange impression que les flammes prennaient une forme bien précise. Mais elle n'aurait pû dire quoi encore. « On lui donne plusieurs noms. Connut sous sa forme canine, il sème le chaos dans le pays du feu depuis plusieurs jours déjà. C'est une chance qu'il n'est pas encore atteint le village caché de la Feuille... Il se cache maintenant dans cette forêt, attendant surement le moment propice pour passer à l'attaque et semer la terreur à travers le pays tout entier... »

    « De quoi s'agit-il... ? » demanda Hige, les yeux grands ouverts, fixant le vieux Rafiki avec un air mélangeant l'angoisse et l'intérêt. Un monstre preil ne pouvait exister, sinon, il en aurait déjà entendu parler.

    « Le chien blanc, maître des cinq éléments et Dieu des Illusions, plus connu sous le nom de... »

    Cette fois-ci, Hime le vit parfaitement. Sous la plus grande surprise des personnes présentes - hormis Rafiki - les flammes du feu rouge prirent une forme canine, représentant une espèce de chien à la gueule effrayante, et dont les cinq queues fouettaient l'air férocement. Son aspect démoniaque ne laissait rien présager de bon.

    « ...... Gobi. »


Spoiler:
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MessageSujet: Re: Scellement du Dieu des illusions [ Terminé ]   Scellement du Dieu des illusions [ Terminé ] Icon_minitimeJeu 30 Oct - 16:38

Chapitre Dernier
Le commencement d'une fin


    La nouvelle avait été comme un coup de marteau sur un clou. Les quatre membres du clan restèrent muet face à cette annonce, fixant les flammes qui avaient repris leur apparence normale, soit celle de flammes volant en tout sens, libres et indomptables. Hime ne disait plus rien. Un état d'angoisse était facilement lisible sur son visage, tout comme sur celui d'Hige d'ailleurs. De leur côté, Tsume et Akira était pensif, l'air grave. Tous avaient déjà entendu parlé de Gobi, ce démon à cinq queues. Semant le chaos tout comme les autres bijuus, ils maîtrisaient chacun des éléments représenté sur chacune de ses queues. Mais si cela s'était contenté à ce détail... Non seulement les différents éléments n'avaient aucun secret pour lui, mais il était en plus de cela un maître - non, Dieu même ! - de l'Illusion. Voilà donc l'auteur de ce complot tout à l'heure, visant à les faire s'entretuer. Surement ne les avait-il pas vu, mais ressentit seulement. Cela lui avait été suffisant pour les faire tomber dans ce genjutsu puissant. Hime tourna vivement la tête en directon d'une fenêtre. Fubuki et les autres loups étaient dehors, seuls. Et si ce démon arrivait ? Alors Fubuki périrait, tout comme eux. Cette pensée fit frissoner l'adolescente. Non. Elle ne devait pas penser ainsi. Tout irait bien. Le bijuu n'était pas ici. Surement ne reviendrait-il pas de si tôt par ici. Du moins fallait-il l'espérer. Un lourd silence retomba dans la pièce unique de ce cabanon. Le regard du vieil homme alternait entre chacun des individus ici présents, semblant analyser chacun d'eux, recherchant à connaître les moindres détails de leur personnalité, voire peut-être même de leur âme... Son regard s'arrèta ensuite sur Akira. Ce dernier n'avait cessé de fixer le feu, l'air pensif. Finalement, il referma les yeux un instant et finit par se lever, bien vite suivit de Tsume.

    « Très bien. si nous voulons nous rendre à Konoha, nous devrons donc éviter à tout pris ce démon. »

    « Ne pas se faire voir est une chose. Mais il en est une autre que de ne pas se faire ressentir. Ce bijuu n'a pas besoin de vous voir pour savoir que vous êtes là. Il ressent votre présence... Vous en avez eû la preuve plus tôt. »

    « Nous le contournerons. Et s'il nous attaque, nous nous replierons au plus vite. Il n'y a rien d'autre à faire. » déclara-t-il tout en se dirigeant vers la sortie, suivit de Tsume. Puis, alors que les deux adolescents se levaient pour les suivre, le chef du clan s'immobilisa et ajouta : « Hige, Hime, vous restez ici. On reviendra vous chercher une fois la recherche dans le village de la feuille terminée. » Puis, alors qu'Hige allait pester. « C'est un ordre. »

    Silence. Un ordre était un ordre. Et hors de question que de lui désobéir. Les deux jeunes enfants et le vieux sage restèrent donc dans la cabane, fixant les adultes sortirent. Alors que Rafiki refermait les yeux, toujours dans sa position de yoga, les deux adolescents purent aisément entendre la voix d'Akira puis celle de Tsume. Entendre les loups grogner, puis leurs pattes épaisses et puissantes partirent au quart de tour. Puis plus rien. Seul le crépitement incessant du bois brûlant sous ce feu brûlant, aussi brûlant que les rayons du soleil dans le désert. Hige et Hime était resté planté là, immobile, silencieux. Finalement, ce fût lui qui brisa ce silence, prononçant des paroles rassurantes qu'hime n'écouta qu'à moitié. Tout allait bien se passer. Voilà surement ce qu'il avait dit. La jeune fille tourna doucement la tête vers lui. Cette même envie de la rassurer, réconforter. Comme le faisait sa mère. Comme elle détestait tant. Pour seule réponse au garçon, elle lui fit alors une moue désinvolte et agacée et retourna prendre place face au feu. Hige la suivit du regard puis, soupirant, la rejoignit. Dans la forêt résonna alors une nouvelle fois le hurlement sonore du démon à cinq queues. Mais personne ne dit rien. Les deux jeunes enfants pensaient à leur chef et Tsume partit en direction de Konoha, connaissant pertinament le risque que de devoir traverser la forêt. Et pour quoi? Uniquement pour retrouver des membres du clan habitant dans ce village caché. Quel risque inutile ! Quand au vieillard, personne ne pouvait vraiment deviner à quoi il pensait. Il restait immobile, silencieux, dans cette même position depuis leur arrivée, les yeux fermés. Et, aprs de longues minutes, il prit finalement la parole.

    « Il n'existe aucun moyen pour détruire le démon. Et même si cela arrivait, il ne mourrait pas. Il ne serait alors plus que le reflet de lui-même, recherchant sans cesse un moyen pour retrouver sa puissance d'antan. » Et, tandis qu'il disait cela, il avait soudainement ouvert les yeux, fixant la jeune Karage qui soutenait son regard, l'écoutant, silencieuse. finalement, un nouveau silence avait réapparu, bien vite coupé une nouvelle fois par le vieillard qui s'était relevé. « Vous m'excuserez les enfants, mais à mon âge, on a besoin de beaucoup de sommeil. »

    Et ce fût sous l'oeil étonné d'Hige - ce vieux peut dormir malgré ce truc qui rôde dehors ?! - et le regard attentif d'Hime que Rafiki alla s'allonger dans son lit, se faufilant discrètement sous ses draps et pour finalement se laisser tomber dans un sommeil profond, laissant ainsi les deux enfants seuls face à leur angoisse et appréhension...

    Cela faisait maintenant plusieurs heures que les deux adultes étaient partis en direction de Konoha. Plusieurs heures aussi que Rafiki dormait, laissant Hige et Hime seuls dans un silence devenant presque pesant. Tous deux avaient confiance ne la force de leur chef. Bien sûr. Personne encore n'avait pû le battre. Il faut aussi dire que rares étaient ceux qui osaient s'y frotter. Et comme disait si bien l'expression : qui s'y frotte s'y pique. Mais pourtant, l'adversaire était aujourd'hui d'une autre taille. Bien plus gros, bien plus puissant et surtout, bien plus démoniaque. Rien ne pouvait battre des démons. Le vieillard l'avait lui-même dit. Et ils le savaient. Hime était restée assise sur le coussin, fixant le feu avec un calme et un silence alarmant. Hige, quand à lui, s'était relevé depuis un bon moment déjà, faisant les cents pas à travers toute la pièce, s'arrtant parfois devant la fenêtre pour prendre des nouvelles de son loup. Et soudain, il ne tint plus. Voir Hime ainsi, sans réaction, alors que leur chef et son père pouvait mourir à tout instant, cela le rendait fou. Il s'approcha alors d'un air menaçant vers elle et se posa devant elle. Cette dernière ne bougea que lorsqu'elle entendit le son de sa voix. Elle releva alors doucement la tête vers lui, et il pû y lire une indifférence même, sentiment qui l'énerva d'autant plus. Il haussa alors le ton. Tant pis pour le vieux et sa sieste . Il était tant de remettre cette gosse là où il fallait.

    « Comment tu peux rester aussi calme hein?! Akira-sama et ton père sont peut-être en danger en ce moment, et toi tu t'en fous ?! »

    « Ils peuvent tout aussi bien être en sécurité dans le village de Konoha... Rien ne nous dit qu'ils ont croisé la route de Gobi. Et puis même si c'était le cas, qu'est-ce ça pourrait faire? »

    Elle remarqua alors Hige reculer d'un pas, frappé de plein fouet par les paroles de la jeune fille. Elle, Hime Karage, celle qui suivait tête baissée les ordres, se fichait de l'avenir de son chef et de son père? L'avenir de Tsume, cela, il pouvait le comprendre. Les relations entre lui et sa fille n'était plus une légende pour personne. Mais de là à se ficher de ce qu'il pouvait advenir d'Akira, il n'en revenait pas. Elle-même semblait légèrement déstabilisé. Elle ne savait pas ce qu'il lui était passé par la tête. D'ordinaire, jamais elle n'aurait prononcé une parole comme celle-ci. Et pourtant.... Elle resta alors silencieuse et rebaissa le regard sur les flammes. Elle sentait les yeux d'Hige braqué sur elle. Elle pouvait facilement ressentir son incompréhension. Mais elle n'avait aucune réponse à ce qu'il allait dire.

    « Qu'est-ce qui te prends Hime ? »

    Brusquement, comme pour sauver Hime de cette mauvaise passe, des petits bruits suspects s'échapprent d'un coin de la cabane. D'un bond, Hime s'était retrouvée debout, un kunaî à la main, proche d'Hige qui se tenait dans la même position. Leur regard balaya d'un rapide coup d'oeil la pièce, et ils déduisirent bien vite la provenance de ces drôles de sons. Lâchant un soupir, Hime rangea son arme et se dirigea vers Rafiki. Une fois devant son lit, elle se pencha en avant pour voir son visage. Ce dernier dormait à poingt fermé. Pourtant, ses lèvres bougeaient. En effet, il semblait parler dans son sommeil. Mais que disait-il? Hime ne pourrait le dire. Ses mots n'étaient pas assez articulés. Mais peut-être que si elle se penchait un peu plus. Alors qu'elle le faisait, un nouveau grognement de terreur emplit la cabane, puis la forêt toute entière. La jeune fille échangea alors un regard avec son partenaire. Non. Ils allaient bien. Surement étaient-ils déjà à Konoha. Prennant une profonde inspiration, Hime se pencha une nouvelle fois vers le vieil homme endormit et écouta attentivement ce qu'il lui disait. Et, ce fait, elle répétait ce qu'elle entendait au jeune garçon placé à une fenêtre.

    « Les deux oiseaux ont été surpris par l'orage... » Un énorme coup de tonerre, suivit de plusieurs autres, résonna alors jusque dans cette pièce. « .... La terre tremble, se fêle et se casse... » Soudain, un autre puissant craquement - quoique différent de celui du tonerre - parvint jusqu'ici aussi. « .... Les petits oiseaux sont pris au piège. Le chat géant s'apprète à les dévorer avec plaisir, fouettant l'air de ses cinq queues magnifiques, et faisant tomber le tonerre, et brisant la terre en deux. »

    D'autres puissants grondements vinrent suivre les précédents alors qu'Hime se redressait, l'air pensive, analysant chaque parole qu'elle venait d'entendre. Rafiki s'était tû, retournant dans un sommeil cômateux. Le bruit perçant ne semblait guère l'atteindre bien qu'il est été aussi présent que s'il avait été produit à leur côté même. Hige quitta son poste vers la fenêtre et vint rejoindre Hime. Un air légèrement amusé était dessiné sur son visage.

    « Eh t'as vu ! Ce vieux à tout prédit ce qu'il était en train de se passer. L'est ptètre devin ce vieux croûton... »

    Et, tandis qu'il se penchait vers le vieil homme pour l'analyser, Hime ne pipait mot, plongée dans ses pensées. Un chat à cinq queues, faisant tomber le tonerre et pourfendant la terre en deux. Deux oiseaux pris au piège. Un devin. Tous ces mots se mélangeaient dans sa tête à une vitesse folle. Et soudain, alors qu'hige était à deux doigt de tomber à la renverse sur ce pauvre Rafiki, Hime poussa un léger cri. Mais bien sûr ! Comment n'avait-elle pas pû comprendre cela plus tôt ? Cela était tout bonnement évident et, au fur et à mesure que ses craintes s'affirmaient, un voile d'angoisse se dessina sur son visage. Elle se précipita alors vers la porte d'entrée. Hige, ne comprenant pas, courut la retenir par le bras. Son incompréhension en fût d'autant plus grande lorsqu'il lu une haine sans faille sur le visage de l'adolescente. Bon ok, il s'avait qu'elle ne le portait pas dans son coeur. Mais de là à lui montrer une haine aussi féroce, il ne comprenait pas. Surtout que pour une fois, il n'avait rien fait ! Il s'empressa alors de lui demander la raison de cet affolement. Hime dégagea rapidement son bras de sa prison et s'exclama :

    « Mais tu comprends pas ?! Les deux oiseaux piègés, le chat au cinq queues, le tonerre, la terre qui se fend.... Il parlait d'Akira-sama et de mon père ! Ils sont surement tombé sur ce chien à la noix ! »

    Au fur et à mesure que l'adolescente parlait - criait serait plus approprié - le visage d'Hige se renferma. Petit à petit, les propos d'Hime prirent un sens, un sens horrible. Une image noire, digne de l'enfer. Il n'avait pas voulu y croire, et finalement, c'était arrivé. Son chef et un autre membre du clan allait se faire tuer. Et il ne pouvait rien faire. Alors qu'il semblait dans un état de semi-choc, il sentit Hime se faufiler à côté de lui pour rejoindre la porte. Une fois encore, il lui barra le passage, augmentant un peu plus la colère de la Karage.

    « Qu'est-ce que tu comptes faire hein? » demanda Hige, sachant très bien que c'était peine perdu.

    « Comment ça qu'est-ce je comptes faire?! Les aider bien sûr ! Je refuse de les laisser mourir sans rien faire ! »

    « C'est sans espoir ! Ce démon est au minimum mille fois plus fort que nous quatre réunis ! Même une armée d'Akira-sama ne pourrait parvenir à le détruire ! Et souviens-toi ce qu'à dit Rafiki-san : les bijuu ne peuvent être tués ! »

    Hime allait répliquer lorsque soudain, elle repassa les paroles d'Hige dans sa mémoire. Qu'avait dit Rafiki déjà? Les tuer était impossible... Mais n'avait pas dit, aussi implicitement que cela pouvait paraître.... Si. Elle était sûre que ce vieillard avait un moyen de l'anéantir. Ou du moins de sauver Akira et son père. Mais pour cela fallait-il encore parvenir à la réveiller. A la grande surprise du jeune homme, Hime ne lui répondit rien. Elle retrouva rapidement son visage calme et renfermé. Silencieuse comme à son habitude, elle fit volte-face et se dirigea vers le lit où dormait le vieil homme. Doucement, elle se pencha au-dessus de lui et le secoua d'une main étrangement amicale de sa part.

    « Grand-père. Réveil-toi, on a besoin de ton aide. »

    « Vous avez l'intention d'aller affronter le monstre n'est-ce pas? » déclara le vieillard, toujours allongé sous ses draps, les yeux fermés.

    « Ouais. Et on compte bien sauver Akira-sama et Tsume-san ! » affirma alors Hige d'un ton étrangement sûr de lui comparé à sa réaction précédente. Mais Hime n'y prit pas garde.

    « Mais pour cela, nous avons besoin de vous. Vous savez comment nous débarasser de ce bijuu je me trompes ? »

    Un léger mouvement fût perceptible sous les draps et, bien vite, Rafiki se retrouva face à la jeune fille, les yeux grands ouverts, plongea ses prunelles émeraudes dans celles de couleur océan de la jeune fille.

    « Seriez-vous prête à donner votre âme pour les sauver, jeune Karage ? »
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MessageSujet: Re: Scellement du Dieu des illusions [ Terminé ]   Scellement du Dieu des illusions [ Terminé ] Icon_minitimeJeu 30 Oct - 20:40

    Hime hocha la tête, déterminée plus que jamais tandis que les vombrissements ne cessaient. Rafiki resta un instant silencieux puis, doucement, il se releva. Ne prennant pas la peine de refaire son lit - de toute façon il n'en aurait plus besoin - il prit son bâton fermement dans sa main et commença à marcher. Hige et Hime échangèrent un regard puis le suivirent, sachant très bien ce qui les attendait. Une fois dehors, le vieillard s'immobilisa, observant tout autour de lui, écoutant les moindres échos qui pouvaient lui parvenir. Et, après qu'Hime et Hige soient montés sur leur loup, il lâcha d'une voix étonnement grave pour son âge :

    « Allons-y. »

    Ils arrivrent rapidement sur les lieux du combat. Ce vieux singe était encore bien habile pour un vieillard de son âge. Hime se demandait bien ce qu'il cachait d'autre. Mais elle n'eût guère le temps d'y réfléchir plus. Devant eux se dessinait un terrain détruit. Les arbres étaient déracinés ou brûlés, la terre emplit de trous ou bien exploser en tout sens. Et dans ce paysage apocalyptique se trouvait akira, Tsume et un chien d'une taille indescriptible. Faisant bien deux voire trois maisons mise les unes sur les autres, cet animal dévoilait des crics blancs et aiguisés, des yeux semblables à ceux de Fubuki, mais dans lesquels se lisaient facilement une rage de tuer incommensurable. Mais le plus étonnant était sans nul doute ses cinq queues puissantes, fouettant l'air avec férocité. Chacune d'entre elles représentait un élément de ce monde. Hime remarqua que, lorsqu'il secouait la queue électrique, un puissant éclair s'écrasait au sol. De même pour celle de terre qui produisait un fracassement immense sur le terrain. Mais pas le temps de s'attarder sur le monstre. Le plus important était les Karage. Ces derniers étaient en mauvaise état, certes, mais en vie. Leur loup aussi apparement. De nouveaux éclairs vinrent s'abattre tout près d'eux, mélangeant en même temps un tremblement de terre faramineux. Cela força les deux jeunes hommes à reculer. Mais cela fut sans compter la rafale tranchante qu'exécuta Gobi, envoyant brusquement les adultes contre un arbres voisins. Il n'en fallut pas plus à Hige qui se précipita vers eux. Hime, quand à elle, ne bougea pas. Que devait-elle faire? Les rejoindre, ou rester ici? Fubuki, sur qui elle se trouvait, ne bougeait pas. Lui-même était déstabilisé par la situation, et ne savait trop que faire. Ce fût Rafiki qui la sortit de ses pensées. Que venait de faire ce dernier ? Ne venait-il pas tout juste de prononcer le nom d'un jutsu. Il lui semblait bien. Et cela s'affirma d'autant plus que son bâton lévitait devant lui, émettant une douce lueur bleuté, celle du chakra. Gobi dû ressentir cela, car il se retourna vers le vieillard et l'adolescente, plongeant son regard sur Rafiki.

    « QU'ESSAYES-TU DE FAIRE PAUVRE PETIT INSECTE ? »

    Mais Rafiki ne répondit pas. Non. Il semblait profondément plongé dans ce qu'il préparait. Mais le regard malfaisant du démon la plaquait au sol, limitant ses moindres faits et gestes. Brusquement, un sceau rouge naquit sous le vieillard, et un semblable fit son apparition sous le démon à cinq queues. Ce dernier, surpris et apparement agacé, tenta d'écraser son adversaire avec de nombreux tonerres. Mais rien ne l'atteignit. c'était comme si quelque chose le protègeait. Ou bien était-ce lui qui commençait à rouiller. Allez savoir.

    « QUE FAIS-TU AVORTON ! ARRETES ! TU NE PEUX PAS FAIRE CELA !! »

    Un étrange sourire naquit sur le visage du vieux sage alors qu'il faisait signe à Hime de le rejoindre. Un cri de rage sortit de la bouche du démon, effrayant toute vie aux alentours. Un cri emplit de haine et de rage, exprimant toute sa colère face à cette race humaine si inférieure... et qui pourtant allait l'emprisonner. Car oui, Gobi connaissait le but de ce jutsu. Et il était trop tard pour s'en libérer. Alors qu'Hime, curieuse de connaître la suite, s'approchait du vieillard, la dernière image qu'elle eût de ce dernier fût un visage chaleureux et souriant, et sa voix lui prononcer « Bonne chance jeune Karage. » Puis, à partir de ce moment-là, tout se brouilla. Le vieil homme posa sa main sur la poitrine d'Hime, provoquant chez elle une douleur inexprimable. Une sensation de brûlure la prennait, et l'incapacité de bouger l'empêchait de se libérer de ce "baiser d'adieu". Fubuki, de son côté, restait en arrière. Il aurait volontiers été attaquer celui qui blessait sa maîtresse mais, étrangement, quelque chose lui disait de ne rien faire. De son côté, Gobi poussa un cri de rage. Son corps se transforma petit à petit en un nuage blanc se dirigeant dangereusement vers Hime et Rafiki. Finalement, on pût appercevoir une dernière fois son visage haineux hurler avant que toute la fumée ne pénètre en Hime qui poussa un cri de douleur. Puis le silence. L'homme, pâle, ôta sa main de la jeune fille. A l'emplacement de sa main, soit sur son sein droit, se trouvait un trou dans ses habits. Quelque chose les avait brûlé. Et, sur la peau blanche de l'adolescente, une étrange marque était perceptible. Durant quelque seconde, les deux êtres restèrent immobiles. Puis, en même temps, les deux s'effondrèrent au sol dans un bruit sourd. Fubuki ne tarda pas à rejoindre sa maîtresse, la secouant du museau et la reniflant. Pas de dout, elle était en vie. Mais le vieil homme... Akira, aidé d'Hige, rejoignit les deux personnes. Il s'accroupit face à Rafiki et posa sa main sur son cou. Aucun doute, ce dernier venait d'exécuter son dernier jutsu.

    « Akira-sama. »

    Tsume les avait rejoint. Agenouillé au-dessus de sa fille, il semblait fixer un point bien précis qui n'était autre que cette tâche étrange. Akira s'y arrta à son tour, et tous deux comprirent ce dont il s'agissait. Seul Hige eût un léger doute sur sa provenance, mais vu les évènements, il préféra ne rien dire et rester silencieux. d'un geste peu délicat, Tsume remit Hime sur Fubuki, non sans mimer une grimace dû à ses nombreuses blessures. Tous remontèrent ensuite sur leur loup. Seul Hige tarda à repartir. Il regarda une dernière fois le vieil homme sans vie allongé au milieux de la forêt, un sourire sur les lèvres.

    Hime se réveillera le lendemain soir uniquement. Seuls des flash rapides lui resteront de cet évènement, et il lui faudra plusieurs jours pour se remémorer ce qu'il s'était réellement passé cette nuit-là. Elle apprit que, après la "mort" du démon, Akira avait préféré rentrer directement au désert.Cela avait été sage car il s'était avéré que ses blessures avaient été plus importante que prévues. La mère d'Hime était restée au chevet de celle-ci jusqu'à son réveil, la protègeant des personnes trop curieuses à son goût. Mais personne ne renseigna Hime sur ce qu'elle renfermait. Ce fût seule qu'un jour, elle dû affronter la colère du démon. Et cette fois-ci ne serait surement pas la dernière...


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